Celle qui profitait de la vie (À lire et à déguster #91)
ou comment replacer le kif à sa juste place
Cette news aurait dû sortir vendredi 13 juin, puis vendredi 20. Je la ressasse, j’y pense beaucoup, est-ce approprié ? Est-ce qu’il faut dire ce genre de choses ?
J’ai finalement conclu que oui.
Certaines annonces sont difficiles à entendre. Même s’il ne s’agit pas de soi, de sa propre santé ou de celle de sa famille.
Sa famille directe, j’entends.
Mais il existe une autre famille, celle des ami.e.s, celle qu’on a choisie.
Il y a maintenant plusieurs semaines, une amie a appris qu’elle allait devoir se battre à nouveau, toujours contre la même saloperie (excuse my french).
Elle est forte, c’est ce qu’elle s’efforce en tous cas de nous montrer à tous, pour nous protéger sans doute. Elle va le vaincre à nouveau.
Et ce faisant, nous montrer à toutes et tous l’importance de certaines choses par rapport aux autres : en vrai, on s’en fout de rendre un projet un jour plus tard que prévu.
On s’en fout que le linge ne soit pas parfaitement repassé, que le sol ne soit pas immaculé, que le brushing soit raté, ou que le train soit en retard.
On s’en fout de dépenser plus que prévu pour un 15ème maillot de bain ou une 5ème paire de tongs. Oui, ça n’est pas indispensable mais ça fait plaisir de lâcher du lest, de lâcher le contrôle.
Nos anciens le disent : “tant qu’on a la santé !” On rigole, on se fout d’eux. Pourtant ils ont raison.
Alors je sais, cette newsletter démarre un peu tristement, pourtant ça n’est pas le but, parce qu’il faut garder le cap et le moral. Pour elle, pour nous.
J’ai donc réfléchi à toutes les choses vraiment sympas qu’on peut faire pour profiter de la vie, selon mes goûts et mes envies évidemment.
J'espère que vous ne trouverez pas mes recommandations “non-à propos”ou déplacées.
Je pourrais aussi vous dire d'aller vous balader, de faire du sport, d'écouter de la musique, de voir vos amis. En fait, oui, on peut faire tout ça et aussi d'autres choses pour essayer de tenir à l'écart tout ce qui est petit à petit peut venir pourrir notre quotidien au détriment de ce qui compte.
Au lieu de nous focaliser sur la vie, juste la vie.
Je vous laisse avec ces quelques bonnes adresses pour les grands ou petits moments.
Une liste non exhaustive bien sûr, que je vous invite à compléter !
Un tea time de compétition
Chez moi, le plaisir passe par la dégustation bien sûr, en particulier sucrée. Et si en plus, c’est au cœur d’un hôtel 5*, je signe tout de suite !
J'ai pu tester par le passé quelques tea times prestigieux comme celui du Meurice (aux prémices de Cedric Grolet qui, à l'époque déclinait ses fruits sculptés sous forme de citrons quasi uniquement), l'Intercontinental Paris Vendôme (Jimmy Morlet), le Crillon (Matthieu Carlin) ou encore le George-V époque Maxime Frédéric (élu depuis peu meilleur pâtissier du monde et chef pâtissier le plus créatif par La Liste).
Je vous parlais aussi ici de celui du Lucas Carton :
Celle qui chérissait l'amitié (À lire et à déguster #75)
Quand je pensais au sujet de cette news, il y avait quelques expériences que je voulais vous partager, vous recommander. Et je me suis rendue compte que
Ainsi le tea time est un moyen plus accessible de découvrir le monde du luxe et le cadre de certains “happy few”.
Comme ce n'est quand même pas tous les jours que je me paye ce genre d'expériences, je fais en sorte que cela soit un moment partagé avec d'autres. Depuis maintenant plusieurs années, il y a un endroit que je convoite tant on peut y voir défiler la crème de la crème, l’élite de la pâtisserie française. Il s'agit du Burgundy, hôtel 5 étoiles niché au cœur du premier arrondissement de Paris. Pascal Hainique et Pierre-Jean Quinonero s’y sont notamment succédés aux manettes de la création et j'ai l'impression que c'est ce dernier qui a mis le tea time du Burgundy au centre de la hype.
À partir de 2023, Léandre Vivier, ancien du Peninsula et du George V, a pris la tête du « Goûter du Burgundy ». Dès juin 2023, il a proposé sous la verrière des créations inspirées de voyages (chaï d’Inde, shiso du Japon, cacao du Pérou etc.) et en avril 2025 a même décliné un tea-time « chocolaté de printemps » .
Je pense que cela sera notre prochaine virée entre “amies de la coquille pour partager une fois plus des instants précieux et privilégiés.
📍 Le Burgundy Paris
6–8, rue Duphot, 75001 Paris
Formule classique (pâtisseries & boissons chaudes) : 65 €
Formule avec coupe de champagne : 80 €
Vous pouvez réserver directement sur leur site, ou mieux, utiliser la plate-forme Sezame (une start-up dans le monde du tourisme avec qui j'ai partagé le programme d'incubation de Paris & Co en 2023) qui propose des expériences dans des hôtels hors nuitée. C'est un super concept (qui depuis a fait des émules je crois) et qui permet de profiter pendant quelques heures de la belle vie de palace à travers des packages exclusifs.
Des mains expertes
Little Biceps, c'est le nom de l'institut d'Emmanuelle Rodeghiero que j'ai reçue dans mon podcast en 2023.
#7 Emmanuelle Rodeghiero
Emmanuelle est une ancienne journaliste psycho-sexo dans la presse féminine, devenue masseuse avec son propre institut Little Biceps. Un métier plein de sens pour elle et sa passion des relations humaines. En effet, elle continue de les explorer au quotidien à travers ses clientes qui viennent avec leurs problématiques et leurs confidences. Emmanuelle r…
Little biceps, c'est elle, son énergie. Et une team à son image. Dans cette institut au cœur du Marais, on est reçu dans un cocon cosy, des cabines fleuries et les soins sont prodigués par des mains de fée. Une parenthèse à s’octroyer, pour nous Mesdames exclusivement (l'institut n'est pas ouvert aux hommes).
📍 Little Biceps
59, rue du Temple, 75004 Paris
Dans le même esprit de cocooning et de personnalisation, j'aime beaucoup également les soins d'Aurélie, aka Blush Me Tender, fascialiste reconvertie après une carrière dans la pub.
Aurélie vous reçoit reçoit chez elle à Levallois-Perret, dans son intérieur, extrêmement douillet et avec beaucoup d'attention. Elle est également de très bons conseils sur la cosmétique et les outils type gua-sha, pour prolonger ses bienfaits à la maison. Bref un coup de cœur pour un MeTime digne de ce nom.
📍 Blush me tender
5 rue Baudin, 92300 Levallois‑Perret (chez Aurélie, cadre cosy réservé aux femmes)
Mieux qu’à la télé
En la voyant depuis plusieurs années dans Top chef, j'avais l'impression de la connaître.
Pourtant on ne connaît vraiment un.e chef.fe que lorsqu'on a dégusté sa cuisine.
À l'occasion d'une Saint-Valentin prétexte fêtée au mois de mai, j'ai pu découvrir le déjeuner de ce très bel endroit du 6ème arrondissement de Paris, une demeure cossue et accueillante à quelques pas du Bon Marché : Marsan, le restaurant 2* d’Hélène Darroze
Après avoir fait un rapide tour du propriétaire et un partage des souvenirs de la cheffe, la découverte a vu commencer. Je vous passe tous les détails du menu du midi, plutôt accessible puisque sous la barre symbolique de 100 € (95€ pour être précise). Bien sûr, c’est une somme importante pour un moment spécial.
L'expérience a été à la hauteur de l'espoir porté, des mets exquis, très astucieux dans leurs liens avec les origines d’Hélène Darroze (la focaccia dans la graisse de canard, mamma mia !). Le tout dans un cadre très confortable, avec un service attentionné sans être “lourd”.





Big up pour le dessert et les “post-desserts”, une fin de repas qui compte beaucoup personnellement.



📍 Marsan par Hélène Darroze
4 rue d’Assas, 75006 Paris
Mardi au vendredi
• Déjeuner : 12h30 – 14h00
• Dîner : 19h30 – 21h00Samedi
• Déjeuner : 12h30 – 14h00
• Dîner : 19h30 – 21h30
Merci Marion pour l’attention et les mots. Oui on n’oublie souvent qu’il faut profiter de chaque instant, la joie de nos enfants, le câlin d’un parent, le gazouillis d’un oiseau et que notre stress n’a finalement pas lieu d’être. Mais je conçois que ce soit très difficile à faire. En tous les cas, je suis très touchée.
Merci aussi de nous partager comme toujours des adresses qui donnent envie. Grâce à ton article, je salive à l’idée de déguster les plats d’Helene Darroze chez Marsan. Ce sera une de mes actions à faire pour le « après ». Et surtout j’espère qu’on pourra fêter ensemble la fin des traitements de ce 2eme combat lors d’un tea time dans une adresse dont tu as le secret. Bien à toi et Merci
J'avoue que j'ai failli t'envoyer un message parce que ça m'inquiétait de ne pas voir de newsletter.
En tout cas, tout à fait d'accord pour dire qu'il faut profiter de la vie et des gens qu'on aime. On a malheureusement la preuve que, parfois, il est trop tard.
Dans mes 'petits' plaisirs à moi, il y a les brunch et les tea time. J'ai beaucoup aimé celui de Jessica Préalpato au San Régis par exemple.
Bon week-end Marion!